Une atmosphère agréable... [Emily]

Le gris. Couleur froide qui tirait une grimace à plus d'un humain. Couleur inquiétante, proche du noir, de l'obscurité, un gris parfait pour laisser sortir un Vampire. Un vent léger se levait soudain, jouant avec les arbres, les plantes et les oiseaux, zigzagant parfois, cherchant encore et toujours le jeu. Le vent... une liberté sans égale et sans frontière, une éternité à lui seul... un silence, parfois tiède ou glacial. Glacial... celui-ci était glacial. Un vent parfait pour le confort d'un Vampire.
Tout prêt du Parc de Forks... un jeune homme se délectait de l'extérieur. De ce gris, de ce vent... cette voluptée grandissant. Les yeux fermés, le visage légèrement ramené en arrière, appuyé contre un muret, le jeune homme ne bougeait pas d'un millimètre, immobile jusqu'à la moindre parcelle de peau. Seul ses cheveux bruns dansaient avec le vent, et le tissu de ses vêtement frémissants sous ces caresses de la nature.

Mais ce n'était pas un homme. Quiconque le croirait serait un imbécile. Aucun humain sur terre, à moins d'être mort, ne pouvait être aussi pâle que ce jeune inconnu l'était. Aucun humain n'aurait pû retenir son souffle durant tous ce temps... aucun humain, ne pouvait incarner la beauté sauvage et glaciale que cet intru, au milieu du silence, détenait.
Lorque le vent s'éloigna, puis disparut, l'inconnu ouvrit doucement les yeux. Des yeux d'un bordeaux doux, irréel, hypnotisant. Il venait de sentir la présence d'un être humain.
Il n'y eu pas la moindre réaction lisible sur son visage sculpté à la perfection. Il se redressa et d'un démarche agile et certaine, il pénétra dans le Parc Municipal, observant la silhouette un peu plus loin. Arrivé à trois mètres à peine, il s'immobilisa de nouveau.

Le vent était revenu, parcourant le Parc, incessant, toujours aussi froid. William encra son regard de glace dans ce lui de la jeune femme en face de lui. Pas de mimique, pas de sourire. Les lèvres et le visage de William restèrent de marbre.
Il laissa couler lentement quelques minutes, puis prononça d'une voix suave, glissant sur le vent comme on glisse sur la neige fraîche.

- Bonjour.

Une seconde, puis deux s'écoulèrent avant qu'enfin, le visage de William ne s'anime d'un infime sourire chaleureux et aucunement agressif. Il n'avait pas faim, ni soif. Et surtout pas d'un humain. Il s'était juré de ne plus jamais en arriver là. Il chassait... c'était suffisant. Aujourd'hui les humains restaient cloîtrés chez eux, pour la plupart, tentant d'échapper au froid peut-être. Cela ne tarderait pas à finir. Bientôt, il le sentait, le soleil se lèverait et réchaufferait les hommes. Alors une foule s'emparera du Parc. .. mais à cette heure là, William aurait disparut. Pour l'heure, il faisait la connaissance de cette Humainesolitaire au milieu du Parc.

William ne savait pas si rester seul en compagnie d'une jeune femme humaine était une réelle bonne idée. Il observait celle-ci, comme si elle détenait la réponde à cette question, ce qui n'était pas totalement absurde. Il se surpris à humer son parfum. Pur réflexe qu'il avait parfois, mais qu'il détestait. Il n'amait pas se conduire comme un animal qui reniffle à tout bout de champs les différentes rpoies qui s'offraient à lui, comme pour choisir le met le plus fin d'entre eux. C'était idiot. Idiot et affreusement immoral. Jamais plus il ne toucherais à la chair d'un être humain, il se l'était juré.
Mais il finissait pas avoir confiance en lui, peu à peu. De plus en plus chaque jour alors qu'il se découvrait. Oui... même après plus de 700 ans dans cette nouvelle personnalité, cette race si particulière dont il faisait partie, il continuait à se découvrir. Il ne connaissait rien des Vampires... ou bien le minimum de choses qu'il apprenait de lui-même. Il se savait différent... et surtout dangereux. Voilà pourquoi il préférait rester à bonne distance de cette jeune inconnue.

Le froid et l'atmosphère sombre qui l'entourait le racénérait, le rassurait. Quand avait-il chassé pour la dernière fois ? Hier soir d'après ses souvenirs. Un grand cervidé qu'il n'avait eu aucun mal à surprendre pour une fois. Ces animaux étaient plutôt vif, il fallait l'avouer.
Ses yeux bordeaux restaient d'un clair correct... il n'avait pas faim. Pas à cet instant du moins. Et même si ça avait été le cas... il ne se serait pas risqué à rester en ville.
La jeune femme qui venait de s'installer avait un grand sac noir d'où elle avait sortit un ordinateur portable, presque semblable à celui qu'il avait eu, d'après ses souvenirs. Du temps où il était encore un homme semblable aux autres...
William ouvrit alors doucement la bouche pour la saluer. Le son de sa voix fit redresser le visage de la jeune humaine qui croisa alors son regard... et s'y encra avec cette étrange étincelle de surprise, de curiosité, et autres sentiments que William n'aurait pû sonder.

Il avait toujours fuit ces regards posés sur lui lorsqu'il traversait la ville où rêvassait dans une magasin. Ces même femmes intriguées par sa beauté... ces hommes suspect et reservé à son égard. Ces même regard scrutateur près à juger ce qu'il était. Et il en avait horreur. Il connaissait l'étrangeté de son regard bordeaux qu'aucun humain de possédait. Il se maudit pour ne pas détourner la tête, préférant cette fois-ci laisser cette humaine le regarder. Après tout, à quoi bon se cacher ? Ca n'avait plus de sens.
La jeune femme lui rendit son salut et pencha légèrement la tête, continuant à le regarder.
William cligna des paupières et finit par détourner la tête, fixant ses yeux dans le vide.

- Il fait plutôt froid non ?

Il le supposait, enfin non il le sentait aussi. Mais pour lui, c'était plutôt agréable. Il lançait juste le sujet banal de la météo. Il recherchait surtout une présence avec qui passer le temps. Un tempts qui ne représentait même pas une poussière dans l'éternité de sno existance... mais c'était déjà ça de prit.
Un souffle de vent se glissa contre sa nuque, William se surprit à fermer les yeux, arborant un sourire rêveur. Dieu que c'était bon... lui qui des centaines d'années auparavents avait détesté ça...
Il laissa quelques secondes s'écouler, un peu ailleurs, avant de reposer son regard sur la jeune femme.

- Excusez-moi, je ne me suis pas présenté. Je m'appel Willam Hansen.

Là, il était censsé lui tendre une main n'est-ce pas ? Il hésita... une seconde... puis deux... et finit par tendre une main accompagné d'un sourire poli et avenant d'une blancheur éclatante.

Il était beau. Divin, même. Pourtant, cela n'intéressait pas Emily. Emily se fichait de la beauté extérieur des gens. Le seul aspect extérieur qu'elle regardait dès la première approche, était le regard. Si celui ci lui plaisait, elle décrétait irrémédiablement que la personne était bien, ou tout du moins assez intéressante pour qu'elle s'y intéresse, en tant que fouineuse professionnelle. Bien sur, il y avait d'autres critères qui pouvaient faire de vous un observé.
_ Ce n'est pas ce qui traversa l'esprit d'Emily tandis qu'elle observait les prunelles bordeaux du nouveau venu. Elle les trouvaient juste magnifiques, fascinantes, tentantes, ~~hésitantes et révélatrices, tant qu'on y est~~. Elle songeait qu'elle n'avait jamais rien vu de tel. Oui, elle avait croisé les prunelles rouges de Véronica Sanders, oui elle avait été proche de la mort à cause d'une paire de prunelles couleur sang... Mais ce regard ci était différent. Le propriétaire de ces yeux semblait hésitant, comme s'il se testait lui même plutôt qu'elle cependant. Il avança d'un pas, détourna finalement les yeux. Il aborda le sujet banal de la météo. Froid. Il faisait froid. Mais il faisait toujours froid à Forks. Et Emily n'avait jamais été autre part qu'à Forks. Elle avait toujours froid, elle ne connaissait pas la chaleur du soleil. Cependant, oui, il faisait froid. Aussi acquiesça-t-elle, ses yeux verts toujours plantés dans ceux, lointains, de William. William Hansen aimait sentir le vent sur lui. William Hansen était quelqu'un de sympathique, à première vue du moins. Emily le trouvait poétique rien qu'à se façon de parler, sa voix. William Hansen hésita, et tendit vers la petite orpheline une main, qu'elle attrapa sans crainte. Sa main était douce et froide.
« Enchantée, William Hansen. Je suis Emily. »
* - Hey !! Vous avez remarqué que les gens disent toujours leurs noms et prénoms, et qu'notre Mily nationale répond toujours par son prénom uniquement?
- Jake !
- Oupss...
- Rolling Eyes

*
« Emily Youki. »
Sa petite main à elle était toujours posée sur sa grande et blanche main à lui. Elle ne le secouait pas comme elle l'aurait fait à n'importe quel zigotos qui lui aurait tendu la main. Elle ne serrait même pas. Elle appréciait le contact. Il aurait à le briser lui, car elle s'était de nouveau perdue dans ses prunelles.
_ Le ciel gris de la petite bourgade commençait vaguement, lentement, à prendre des teintes rosées, indiquant que le jour allait arrivé.

Confiance. Un mot important dans lequel il devrait avoir plus de certitude. Que ce soit une confiance en lui où dans les autres. Peut-être plus aprticulièrement en lui en fin de compte. William craignait à chaque instant de se laisser avaler par la puissance qu'il ressentait en lui, comme un nectar précieux. Il ne se servait presque jamais de ses étarnges capacités. Trop de danger pour lui et pour les autres. Et il n'en avait pas encore comprit l'utilité... après tout il avait bien vécu sans ça durant plus de vingt ans...
En présence d'étrangers, le jeune homme ne pouvait donc s'empêcher de s'analyser lui-même. De comprendre ce qu'il resentait pour anticiper tous ses gestes et toutes ses envies. C'était peut-être idiot... mais mieux valait avoir cette prudence. Plus encore en présence d'une humaine comme cette inconnue face à lui.
William finit par se détendre légèrement après s'être assuré qu'il ne désirait rien d'autre qu'un peu de fraicheur et de compagnie. Pourtant... le regard de celle-ci fixé sur lui ne l'aidait pas à se détendre totalement. Si seulement il avait pû avoir des yeux normaux comme tous le monde... mais il n'était plus comme tout le monde. Il fallait qu'il l'accepte un jour, ce serait difficile et laborieux. Il le savait d'avance.

William finit par se présenter, tendant une main chaleureuse après deux secondes d'hésitation. La jeune femme, elle, se nommait Emily Youki. William sourit puis sentit la main de la jeune humaine se poser sur la sienne. Suite à ce contact, William ne pu retenir un frémissement, comme à chaque fois qu'il frôlait n'importe quel humain. Ce n'était pas grave... mais jamais bien facile. Il inspira, expira et sourit alors que la jeune femme avait de nouveau encré son regard vert dans le sien. La gorge sérrée, William interrompit lentement le contact de leur main pour plonger la sienne dans la poche de son manteau.

- Enchanté.

Sa voix était légèrement plus sèche. Plus qu'il ne l'aurait désiré puisqu'il n'avait rien à reprocher à cette jeune femme. Peut-être juste son regard rivé sur lui qui l'agacait un peu. Sûrement. Il éclaircit sa voix et désigna du menton l'ordinateur portable.

- Vous travaillez sur quelque chose ?

C'était histoire de parler et peut-être ainsi détourner l'attention d'Emily focalisé sur ses yeux. Et puis ça pouvait toujours l'intéréssé en tant qu'ancien infographiste. Elle faisait sans doute quelque chose qui n'avait rien à voir avec ça mais l'informatique lui avait toujours plu. Il attendit la réponse de la jeune femme en regardant la machine.

_

Vous travaillez sur quelque chose ?

« Une pochette de CD. Pour un petit groupe de Phœnix. Quatre punk qui sont plus forts en musique qu'en graphisme, ou qui n'ont pas le temps de s'intéresser à leur pochette, bref. »

_

« Et, euuh, vous, vous faites quoi dans le coin? »

_

Aux yeux d’Emily, il avait sûrement dû paraître trop froid lorsqu’il avait détourné son regard d’un air agacé. Ce n’était pas son genre, et il n’avait pas franchement envie d’avoir l’être odieux mais on pouvait comprendre que William était particulièrement gêné d’avoir sans cesse le regard de la jeune femme braqué sur le sien. Se posait-elle des questions ? Evidemment… les gens avec des yeux pourpre ça ne courait pas les rues… mais que pouvait-elle bien se dire ? Mystère.
William s’insteressa donc à l’activité d’Emily et de son ordinateur. La jeune femme lui fit signe de s’assoire et répondit qu’elle créait une pochette de CD pour un groupe de Punk. Tout en prenant la précaution de ne pas être trop proche, William s’asseya à ses cotés et fixa l’écran avec le graphisme de la création que la jeune femme retouchait. Ce bref silence laissant entendre quelque pépiement d’oiseaux et toujours le souffle frais du vent qu’aimait tant William. La jeune femme sursauta soudain, William redressa la tête pour la regarder d’un air interrogateur, haussant un sourcil. Il devina sans effort qu’elle avait été surprise par la musique qu’elle écoutait grâce à ses oreillettes. Il esquissa un mince sourire à peine visible et lorgna de nouveau l’image sur le PC. Emily lui demanda alors ce qu’il faisait dans le coin.
William ne répondit pas immédiatement, se contentant d’observer la retouche qu’effectuait la jeune femme. Ca lui rappelait beaucoup son travail d’avant… lorsqu’il passait ses nuits, seul, enfermé dans son bureau et modifiait et remodifiait sans cesse ses graphismes durant des heures, jusqu’au matin, et reprenait jusqu’à la nuit prochaine. Parfois il ne dormait pas pendant trois jours.
Il arbora un sourire amusé en se disant que désormais, il ne connaîtrait plus jamais le sommeil. Bon… après tout tant pis…
Il réalisa alors qu’il n’avait toujours pas répondu. Il s’éclaircit la voix et finit par répondre :

- Pas grand-chose. Je tues le temps en me promenant par-ci, par-là.

Il lissa inutilement la manche de son manteau puis revint sur le visage de la jeune femme alors qu’effectivement, le soleil se préparait à se lever. William leva le nez au ciel et fronça les sourcils, l’air pas vraiment satisfait. Il n’y avait pas de nuages… pas assez. Aujourd’hui il ferait beau. Il pesta intérieurement et grogna :

- Je crois qu’une belle journée s’annonce.

Il esquissa un faux sourire qu’il espérait crédible et passa une main dans ses cheveux. Il allait encore devoir rester cloîtré chez lui aujourd’hui… quelle poisse. A moins qu’il ne reste dans les montagnes… c’était aussi une solution. En attendant le soleil ne se levait pas encore, il ne s’enfuirait pas comme un voleur. Il tenta alors de continuer la conversation.

- Je vous intrigue ?

Qu’est-ce que c’était que cette question ? Simple curiosité… ou autre chose. Avec lui rien n’était sûr et même lui ne semblait pas comprendre où il venait en venir. C’était assez étrange…

~~car le chat n'était pas là~~

_

* - Who is he?
- T'adores ses yeux, hein !!
- Attends, tu crois quoi !
- J'ai jamais vu des prunelles pareilles,
- Et c'est même pas...
- Wii, exactement, c'est même pas la couleur qui fait ça - Véronica Sanders en a des pareilles.
- Mais les siennes ?
- Elles sont... Plus profondes. Plus... tristes? Anciennes? Un peu des deux peut-être. Way, ca doit être ça.
- Quoi que, ça pourrait être autre chose.
- J'aimerais bien.
- Il vient de dire quelque chose.
- Il a dit qu'il tuait le temps en se promenant par ci par là.
- J'aurais toujours besoin de vous. *

l'air

_

- Je crois qu’une belle journée s’annonce

« Ah oui? »

_

- Je vous intrigue ?

_

« Oh... Comme tout les nouveaux habitants de Forks..... »

_

* - Kestunoufèè ?
- I focuse. I'm focused.
- Pff... tongue

*

William ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'Emily pouvait bien trouver de si pasionnant dans ses yeux. Bon non... question stupide. Il se doutait qu'ils étaient pas banal non seulement pour la couleur mais tous ce qui se passait dedans aussi. Sans parler de son physique à la peau ivoire et sa peau glaciale. Enfin bref beaucoup de raison qui faisait que la jeune femme pouvait effectivement avoir du mal pour s'empêcher de l'observer.
Et voilà que le beau temps s'annonçait... quelle mouise ! C'était plutôt troublant de toujours devoir faire attention à la météo et à son comportement. Enfin bon... il se débrouillait pas trop mal pour l'instant. Emily bidouillait son ordinateur tout en ne pouvant s'empêcher de l'observer, sans pour autant avoir besoin de le regarder pour ça. William la regardait aussi, se demandant si cette fille savait plus de chose qu'elle ne le montrait. Peu probable mais elle avait vraiment l'air curieuse... un peu trop peut-petre. Bizarrement William ne paraissait pas mal à l'aise pour autant. En fait, même si elle découvrait ce qu'il était vraiment, qui irait croire un truc pareil ? Personne. Il esperait du moins.
La jeune femme n'ajouta pas grand chose sur sa réflexion du temp à par un "ah" plutôt banal. Oui c'est vrai pour une conversation que voulez-vous rajoutez à ça hein ? William esquissa un simple sourire en regardant la jeune femme, puis lui demanda s'il l'intriguait.

Touché. William agrandit son sourire lorsqu'il vit la jeune femme gênée rougir légèrement. Bizarement cette attitude l'amusait, mais il préféra regarder un isntant ailleurs tandis qu'elle reprenait son occupation à l'ordinateur. Elle lui répondit positivement, ajoutant tout de même que c'était le cas pour tous les autres habitants de Forks. Mouais. En gros les vampires. C'est fou le nombre qu'ils étaient ici d'ailleurs. Il avait du mal à croire qu'Emily s'interesse aus grand-mères du supermarché. Enfin bon.
Au bout d'un certain moment de silence, toujours souriant, William s'approcha un peu plus de la jeune femme. Il désirait tester quelque chose. Il approcha son visage jusqu'à ce que ses lèvres s'approche de l'oreille de la jeune femme. Puis avec une voix envoutante et sensuelle il lui sussura :

- Votre curiosité vous perdra mademoiselle... mais puisque vous semblez aprécié mon regard je ne vais pas vous en priver.

Il sourit de plus belle puis prit délicatement le menton de la jeune femme pour tourner son visage un peu plus ver le sien et encrer ses yeux brillants dans ceux dEmily pour ne plus y bouger. Un regard vif et et animé de son bordeaux chatoyant... Son visage était vraiment proche du sien...

- Votre curiosité vous perdra mademoiselle... mais puisque vous semblez apprécié mon regard je ne vais pas vous en priver.

« Ma curiosité.... Oui, on me l'a... déjà dit. »

* Que va-t-il se passer, maintenant? *

William semblait jouer à un jeu. Un jeu un peu dangereux d'ailleurs. Pour lui comme pour al jeune femme, mais il se sentait le pouvoir de se contrôler sans trop de problème. Il se savait irrésistible… tous les vampire l’était, et il usait de tous le charme dont il disposait. Ce charme colorait ses lèvres, faisait briller ses yeux d’une intensité sensationnelle, son parfum envoûtant prit de l’ampleur, son souffle ressemblait à une berceuse, la douceur de sa peau était sans égal… tout était là. Il n’avait encore jamais essayé ce genre de chose, c’était une expérience plutôt intéressante. Et ça marchait. La jeune femme d’abord absorbé dans son travail sembla se noyer dans son regard que William lui offrait, si proche d’elle.
Elle réussit à souffler quelque chose, avouant qu’on lui avait déjà fait remarquer sa curiosité.
William arbora alors le plus étourdissant des sourires de ses dents impeccablement blanches. Il plongea son regard à la fois brûlant et sauvage dans les yeux de la jeune humaine. Il approcha de nouveau sa bouche de son oreille, s’amusa à promener son souffle sur la peau de son cour et de sa gorge, il…

Il s’immobilisa soudain. Quelque chose n’allait pas. Quelque chose n’allait plus. Plus du tout..
La jeune femme désormais anxieuse n’avait pas conscience que son corps avait monté légèrement en température, accentuant alors le parfum de son sang qui coulait dans ses veines. Et en particulier dans les veines palpitantes de son cou. William avait ses yeux braqués sur le cou en question… un cou et une gorge nue… à quelques millimètres de sa bouche… à porter de ses crocs…
William avait coupé sa respiration, alerte. Au moindre mouvement, il pouvait perdre tout contrôle… et la tuer. La tuer sans même en avoir eu le désir…
Il articula alors d’une voix légèrement trop anxieuse :

- Je te conseil de ne pas bouger. Pas d’un cil.

Il prononça alors les paroles qu’un humain aurait pu prendre pour une menace d’un simple meurtrier, une phrase typique d’un attardé armé alors qu’il n’en avait aucune. Il n’avait pas d’arme. Il était une arme.

- Si tu bouges… tu es morte.

Sauf que cette phrase a était tournée dans son sens. Un sens qu’il aurait aimé qu’elle comprenne.
Le sang de la jeune fille palpita alors d’avantage sous le stress. Quel imbécile il avait été. Inconsciemment, ses lèvres frémissaient, s’entrouvraient d’un infime millimètre de temps en temps… avide de sang…
Il luttait contre l’envie. Il ferma les yeux, tenta de bloquer ses sens avec lesquels il pouvait aussi bien sentir son odeur et entendre ce sang palpiter dans ses veines…
C’est alors que le soleil se leva. Soudainement. Sans prévenir. Un rayon passa au travers d’un nuage solitaire, puis deux, puis trois... venant alors caresser la peau de notre vampire. Celui-ci vacilla, paniqua, ouvrit sa bouche, prêt à mordre… et se jeta en arrière dans un bond irréel, deux mètres plus loin, le souffle saccadé, les yeux braqués sur celle qui avait faillit être sa proie et la victime. Il n’était qu’un imbécile…
Il ne savait pas encore à quel point. Les petits diamants incrustés dans sa peau commençaient à scintiller. Horrifié, William recula ; se réfugia à l’ombre d’un arbre. Crétin… il n’était qu’un crétin !

{{ Magnifique RP... Ca va être galère de répondre... =)

- Je te conseil de ne pas bouger. Pas d’un cil.

- Si tu bouges… tu es morte.

Reviens.

Sous l’ombre de son arbre, William avait du mal à se remettre de sa panique. Les ongles plantés dans l’écorce, il fixait le sol, le souffle rauque. Mais comment avait-il pu être aussi idiot ? Aussi imprudent, stupide, et dangereux ? Il avait faillit la tuer…
L’odeur du sang de la jeune femme tourbillonnait en lui et dans ses sens. Il fallait qu’il s’en détache. Il regarda face à lui, le soleil se levait…
Il tenta de reculer encore, comme s’il voulait se fondre dans l’arbre, la mâchoire serrée. Non seulement il avait faillit de nouveau tuer et boire le sang d’un être humain, mais en plus il avait bien faillit trahir sa vraie nature. Si ce n’était pas déjà fait d’ailleurs.
Il s’empêchait tout regard vers la jeune femme sans doute terrorisée. Un monstre… il n’était qu’un montre sanguinaire et sauvage. Plus par habitude que par nécessité, William inspirait et expirait longuement et calmement. L’odeur du sang l’appelait avec un tintamarre assourdissant et irrésistible. Pas un animal sauvage à sa porté… juste Emily. Juste une humaine et son sang vigoureux qui chantait dans ses veines et le rendait fou. Même d’ici il pouvait le sentir…

Il finit par redresser le regard sur la jeune femme encore sur le banc, à seulement cinq ou six pas de lui. Dans ses yeux, il y lu des choses effrayantes. Elle semblait complètement absorbée par lui, son regard brillait. Il y avait de l’incertitude également, de la fascination, de la curiosité. Comment avait-il pu faire une chose pareille et lui offrir ce à quoi aucun humains ne pouvaient résister ? Elle tendit un bras vers lui, hésitant. Et dans un murmure que seul lui aurait pu entendre, elle lui supplia de revenir. William resta plaqué, dos contre l’arbre, la regardant comme si elle était folle. Elle l’était. Elle ne se rendait pas compte… elle ne savait pas à quel point ce qui c’était passé était passé était grave. Ce n’était pas à un bel homme séduisant et fascinant auquel elle avait affaire… mais à un Vampire. Le plus dangereux prédateur qu’il puisse exister ! Et qui avait l’indescriptible envie de lui mordre la gorge pour s’abreuver de son sang. La seule chose qui le retenait était minime. Un semblant d’humanité qui lui restait peut-être, une force de caractère aussi. C’était faible... vraiment faible.

Alors qu’il restait toujours immobile, le soleil grimpait petit à petit, lentement. William vit l’ombre de l’arbre qui s’étendait au sol se réduire. Il ferma les yeux, inspira un immense bol d’air et expira avec une infinie lenteur. Peu à peu, parmi ce souffle qui agissait sur son self contrôle, il fit sortir cette envie de sang. Ce n’était pas simple, mais il luttait contre la panique et tentait d’oublier que le soleil état là et l’atteindrait de nouveau. Enfin, il se sentit un peu plus maître de lui-même. Il rouvrit ses yeux redevenus plus clairs et fixa Emily. Longuement. Le mot qu’elle avait murmuré lui revint en mémoire. Ce n’était pas raisonnable.. Et il ne pouvait pas revenir en pleine lumière…

Il observa tout autour de lui. Il était encore trop tôt et personne n’était encore sortit. Ils étaient toujours les uniques êtres vivants des alentours hormis les oiseaux peut-être qui commençaient à chanter doucement leur mélodie matinale.

- Pardonne moi. Il ne faut pas… c’est beaucoup trop risqué. Tu ignore à quel point je suis dangereux pour toi, Emily. Rentre chez toi et oubli ce que tu viens de voir.

Il la quitta des yeux pour regarder le soleil et prit un air anxieux et hésitant.

- Je… je ne peux pas m'exposer au soleil.

Un aveux qu’il n’aurait pas du formuler. Mais c’était le seul moyen de lui faire comprendre qu’il ne bougerait pas d’un millimètre. Bon sang quel idiot. Il aurait pu s’enfuir comme une flèche, elle n’aurait rien vue, ça aurait pu être si simple ! Mais il restait comme paralysé contre son arbre…

Le regard d'Emily était toujours fixé sur William. Elle observait le jeune homme avec encore plus d'attention qu'avant, si cela était seulement possible. Après quelques secondes à l'ombre, les parcelles de sa peau qui étaient visibles cessèrent de scintiller, et la demoiselle porta son attention sur les pupilles, maintenant noires. Il lui semblait que le corps de son nouvel ami vibrait, tellement il faisait d'effort. Il inspirait, expirait lentement, sans qu'Emily ne comprenne les raisons de ces agissements. Malgré sa connaissance des réactions humaines, elle n'arrivait pas à décrypter le comportement présent de William.

Une petite voix osa répondre, sans toute fois s'imposer pleinement. A vrai dire, disait-elle, c'est sûrement parce qu'il n'est pas humain qu'il n'a pas des réactions qui te sont compréhensible... Mais Emily sentait qu'accepter cela relevait de la violation de la vie privée : il fallait que William accepte qu'elle le sache pour qu'elle même se permette de l'accepter, même si elle savait parfaitement, dans un coin de son être, que c'était la réponse à l'énigme.

Le bel inconnu inspira soudainement encore plus profondément, et encore plus lentement, puis expira, puis rouvrit ses yeux, qui avaient retrouvé leur couleur bordeaux magnifique. La couleur se déplaçait dans les yeux de William, imitant majestueusement le ressac des vagues sur le sable. Etait-il possible que des yeux en disent autant tout en renfermant tant de secrets?

William sembla reprendre ses esprits, et Emily le fixait toujours, fascinée et intimidée par tant d'inconnu.
- Pardonne moi. Il ne faut pas… c’est beaucoup trop risqué. Tu ignore à quel point je suis dangereux pour toi, Emily. Rentre chez toi et oubli ce que tu viens de voir.
Non, finalement, il n'avait pas totalement repris ses esprits. Ne comprenait-il pas qu'il demandait l'impossible? La seule chose qu'Emily ne pouvait pas faire était bien de partir, et pire, d'oublier. Jamais ce moment ne sortirait de sa mémoire, pas plus que le souvenir de la nuit où elle s'était faite cette cicatrice en forme de lune, sur le poignet...
- Je… je ne peux pas m'exposer au soleil.
Les rubis mouvementés qui ornaient les yeux de William fixaient maintenant le soleil.

Une porte s'ouvrit dans l'esprit tordu d'Emily, et la voix se fit plus forte : il acceptait qu'elle sache. L'information circula dans tout le corps d'Emily, sans que cela ne transparaisse immédiatement sur son comportement. Puis, lentement, elle ferma son ordinateur, rangea ses affaires. S'il pensait qu'elle allait partir, il se trompait. Pourtant, c'était surement ce qu'il croirait, puisqu'elle rangeait tout son matériel, jusque son MP3.

Mais une Emily Youki reste une Emily Youki, en toute situation.
Et une Emily Youki, c'est curieux, et c'est têtu, et c'est inconscient, et c'est naïf.

Les petites enjambées timides d'Emily la portèrent au pied de l'arbre, juste à côté de William. Puis, elle s'écarta, instinctivement, sentant qu'il était préférable pour tout le monde qu'elle ne s'approche pas trop près de William. Sur son dos, son sac ne pesait pas plus qu'une plume, son esprit n'y pensait même pas. Tout en elle vibrait de sentiments confus, violents, étranges, qu'elle même n'arrivait pas à démêler.

Timidement, elle lança :
« Si je fais attention ? »

William était sans aucun doute un peu piégé. Les regards d'Emily en disaient long. De toute manière elle était de nature bien trop curieuse pour qu'il la laisse en plan en se disant qu'elle oublierait surement tout avec le temps. Non. Pas elle. Ca ne servait à rien de tenter d'effacer cet épisode. Il avait une grave erreur, il devrait assumer jusqu'au bout. Le seul moyen que finit apr trouver William était de tout lui avouer tout en lui faisant comrpendre l'importance de son secret. Si jamais elle faisait circuler une chose pareille il allait avoir des ennuis monstrueux ! Il n'osait même pas imaginer. La seul chance qu'il avait dans cette hypothèse était que des gens la croivent folle. Mais ce n'était pas franchement une bonne idée de courir le risque.
Fixant le soleil nerveusement et l'ombre de l'arbre qui s'amenuisait millimètre par millimètre presque à chaque seconde le rendait afreusement anxieux.
La jeune femme se leva. William l'observa ranger ses affaires. Effectivement, le jeune homme cru bon de epnser qu'elle obeissait. Bizarre d'ailleurs, il l'avait pensée bien plus curieuse et coriace que ça. Il l'avait sûrement effrayé. Il baissa les yeux. Ca ne lui plaisait pas d'avoir jouer à ce petit jeu idiot. Il aurait du réfléchir un peu mieux sur ce coup, c'était vraiment pas malin !
Il soupira doucement et serra les dents. C'est alors qu'il s'apperçut que la jeune femme n'avait pas du tout l'intention de partir. Au contraire.

Tournant de nouveau ses yeux vers Emily, William se rendit compte qu'elle approchait. Son coeur fit un bnod dans sa poitrine et le Vampire se raidit automatiquement. L'écorce craqua sous ses doigts bien qu'il retenait la force formidable qu'il possédait. Ce n'était pas le moment de réduire ce pauvre arbre en mille morceaux, surtout que son ombre lui rendait un fier service. Sûrement à cause de se raidissement, la jeune femme eu al prudence de finalement s'écarter un peu. Sage désion. Il était de nouveau calme et se contrôlait, mais mieux valait ne pas chatouiller ses sens un peu à fleur de peau.
D'une petite voix, elle proposa de faire attention. William la regarda en prenant soin de ne pas plonger ses yeux dans les siens, la regardant comme on regarde une fleur au passage, sans s'y attarder ou la fixer avec trop d'importance.
Il hésita puis répondit :

- D'accord.

Dangereux ? Non... l'odeur du sang de la jeune femme n'était plus aussi importante, même s'il en sentait encore les effluves. Se contrôler, il le faisait depuis plus de 700 ans. Alors pourquoi maintenant ?
Il se garda pourtant de bouger, lâchant simplement l'arbre qui devait souffrir tout de même sous sa poigne. Il recula un peu plus ses talons, comme craignant que le soleil levant de l'atteigne déjà. Mais il avait le temps. Plusieurs minutes encore. Mais il se sentait nerveux.
Au bout d'un petit instant, William se jetta à l'eau :

- Je ne suis pas... normal, Emily. Tu as du t'en rendre compte. Je ne suis pas mauvais crois-moi mais... ton sang est... hum...disons... attirant pour moi. Trop.

Moins que cette jeune humaine qu'il avait rencontré près du supermarché. Non de Dieu ce jour là il avait en faillit perdre son sang froid en moins d'une seconde. Jamais encore un sang n'avait eu un parfum aussi envoutant pour lui...
Celui de cette jeune humaine n'en était pas moins apétissant. Malheureusement d'ailleurs.

- Ecoute. Je suis extrèmement rapide et fort, ma peau est glacée, je suis... heu... trop séduisant pour paraitre réel, la couleur de mes yeux n'a rien d'habituel et je suis censsé me nourir de sang humain. Tous ça n'a rien de... d'humain.

Il finit par la fixer droit dans les yeux, esperant qu'elle comprenne d'elle même sa véritable nature. Curieuse, elle devait forcément avoir entendu parlé de vampire ne serais-ce que dans les livres et les films. Il attendit, les yeux rivés dans les siens, toujours immobile.

Les mots avaient à peine franchit le seuil de ses lèvres qu'Emily se rendit compte de l'arrogance et de la bêtise de ce qu'elle venait de proférer. Faire attention? Mais à quoi, au juste? Savait-elle, elle, à quoi elle devait faire attention? Elle chercha la réponse, mais, convaincue qu'elle n'était qu'une arrogante imbécile de première, elle refusa d'admettre qu'elle savait parfaitement ce qu'elle ne devait pas faire.
Simplement rester attentive, ne pas trop s'approcher de William, ne pas faire de geste brusque. Ne pas le forcer à se mettre au soleil, puisque briller le dérangeait tant (ce qu'Emily ne comprenait pas, car elle ne songeait pas que quiconque puisse apparaitre dans le Parc, gâchant ce moment exceptionnel de sa vie).

Mais après une hésitation, William lui donna son accord. Emily eut un mal de chien à ne pas ouvrir des yeux ronds comme des soucoupes. Il acceptait? Après tout, elle n'allait pas se plaindre...
Le soleil s'approchait de plus en plus. L'ombre de l'arbre derrière lequel s'était réfugié le bel homme se mouvait gracieusement. Durant quelques secondes qui lui parurent une éternité, Emily suivie des yeux le cercle ovale que dessinait l'extrémité de l'ombre. Elle ne savait pas trop que dire. Il avait accepté, c'était déjà beaucoup. Elle ne pouvait lui en demander plus, il parlerait de lui-même quand le moment serait venu. Elle leva alors vers lui ses yeux émeraudes, croisant une fois de plus les siens, pourpres, magnifiques, tendus.
Finalement, son visage se détendit un tout petit peu, le changement à peine perceptible. Mais Emily était totalement concentrée, et uniquement sur cela. Donc, elle vit le changement. Puis William parla.
- Je ne suis pas... normal, Emily. Tu as du t'en rendre compte. Je ne suis pas mauvais crois-moi mais... ton sang est... hum...disons... attirant pour moi. Trop.
Il marqua une hésitation, comme s'il se remémorait quelque chose de désagréable. Il chassa ce souvenir et continua :
- Ecoute. Je suis extrèmement rapide et fort, ma peau est glacée, je suis... heu... trop séduisant pour paraitre réel, la couleur de mes yeux n'a rien d'habituel et je suis censsé me nourir de sang humain. Tous ça n'a rien de... d'humain.
Emily hocha la tête. Il ne voulait pas dire - ou ne pouvait pas. Il voulait qu'elle trouve seule la réponse. Elle chercha donc, sans le quitter des yeux. L'ombre de l'arbre serait bientôt hors de l'axe du corps de William, et il leur faudrait bouger, ne serait-ce que d'un centimètre.

Dans sa petite tête de piaf, elle récapitula : sang, rapidité, force, beau, inhumain, glace... Mais seul le premier item mettait sur la voie : buveur de sang. Il n'y avait pas quatre-vingt-douze mythe à ce sujet. Emily posa une question de travers :
« Tu es le seul? »
Elle pensa qu'il savait qu'elle savait. Elle ne voulait pas dire le mot, car cela concrétiserait trop la chose ; elle ne voulait pas en être sûre, ça lui faisait peur.

Parallèlement, des sentiments opposés fusaient en tous sens sous sa peau. Elle voulait se rapprocher de William, ne pouvait pas. Elle voulait le toucher, s'assurer de sa réalité. Elle voulait le croire, également, mais avait peur de la vérité qu'il lui donnait. Elle voulait lui poser mille question sans paraitre indiscrète. Elle voulait tout savoir, pas seulement pour lui mais en général. Seulement, elle s'intéressait aussi à lui en tant qu'individu. Plus qu'à l'avancée de son 'enquête'. A ce moment précis, elle souhaitait oublier son cahier-classeur, ses questions, sa curiosité. Elle voulait juste le connaitre, lui, devenir son amie. Elle voulait retrouver la poésie de sa vie, qui l'avait quitté alors qu'elle s'intéressait de trop près aux vampires de Forks. Mais elle ne savait pas comment cela marchait.

Elle se mit à trembler. Les larmes lui montaient aux yeux. C'était bizarre. Pourquoi cela arrivait-il ici et maintenant? Bizarre, vraiment, ce n'était pas même assez. Elle se sentait alien. Même un vampire, c'était normal comparé à elle. Elle avait l'habitude, depuis le temps (des vampires, je veux dire). Elle en cotoyait au quotidien, et maintenant qu'elle le savait, elle trouvait cela normal. De toute façon, elle avait toujours cru au surnaturel.

Pourquoi alors était-elle sur le point de pleurer, alors qu'elle rencontrait une des créatures de ses plus beaux rêves? Il était beau, gentil, et près à lui répondre à quelques questions. Que demander de plus?

Elle voulait un ami.

Inspirer... expirer... ça ne servait à rien pour un vampire, il pourait très bien rester en apné un temps inderterminable. Mais ça le calmait. Sentir cet air froid entrer en lui, le ressourcer un peu plus, avant de s'évanouir de nouveau dans l'atmosphère. Une atmosphère bougrement tendue...
Il avait décidé d'avouer en partie sa véritable nature à Emily. Elle avait vue beaucoup trop de chose pour qu'il puisse faire comme si de rien n'était. Il énuméra donc les étranges qualités et défauts des vampires de son espèce, esperant la mettre sur la voie. Elle était sûrement assez intelligente pour comprendre mais y croirait-elle ? Sûrement... après ce qu'elle venait de voir, difficile de renier le surnaturel hein ?
Un peu plus confiant en lui, William continuait de regarder la jeune femme en silence, observant sa réaction et lisant dans son regard. Il y lu beaucoup d'interrogation sur le coup. C'était normal bien sûr... mais il fu également presque persuadé qu'elle avait comprit. Cela se vérifia presque totalement quand la jeune humaine demanda s'il était le seul.
William se pinça les lèvres et tourna de nouveau son regard sur l'ombre de l'arbre qui avait encore à moitié réduit. Pourquoi fallait-il qu'un temps magnifique lui tombe dessus ? Il serait bientôt l'heure pour Forks de s'éveiller... et il devait à tout pris avoir disparut d'ici avant. Néanmoins il devait quelques explications à la jeune femme.
Comment faire... il devait tout de même couvrir un minimum les autres... quoiqu'elle finirait bien par se douter des personnes anormales d'ici...

William ferma un instant les yeux, cessant de respirer. C'était également dangereux si la brise qui venait de se lever lui amenait trop brutalement l'odeur du sang de la jeune femme. C'était déjà assez difficile de l'ignorer. Au bout d'un petit istant, alors qu'Emily était également perdue dans ses propres pensées, William rouvrit les yeux en lâchant l'arbre et se détendant finalement totalement. Il répondit enfin d'un ton suave :

- Non.

Une réponse courte mais qui voulait tout dire n'est-ce pas ? Il humecta brèvement ses lèvres, inspectant les alentours avec attention. On ne sait jamais si un habitant ou un gosse était très matinal... autant rester prudent, comme à son habitude.
Il reposa enfon ses yeux bordeaux sur la jeune femme, la fixa un instant, puis ajouta avec un maigre sourire :

- Excuse-moi si je t'ai effrayé. Mais si tu as des questions... je préfère que tu attendes ce soir.

Il désigna le soleil qui se levait toujours et agrandit son sourire charmant sans lâcher Emily du regard.

- Je n'ai plus beaucoup de temps devant moi. Je ne t'oublierais pas... je reviendrais te voir lorsqu'il fera nuit. J'espère que demain il fera un peu moins beau mais...

Mais on ne savait jamais à quoi s'attendre, la preuve aujourd'hui. Il ferait mieux de se concentrer un peu plus sur la météo désormais.
Emily semblait perturbée, ses yeux dansaient étrangement dans ses yeux, comme au bord des larmes. William laissa s'éteindre doucement son sourire, hésita, puis fit un pas vers elle. Il hésita de nouveau, la regardant, regardant l'ombre de l'arbre presque à leur hauteur, puis s'avança de nouveau pour prendre la jeune femme dans ses bras. Calme et posé désormais, William s'en sentait capable.

- Nous avons beaucoup de choses à nous dire je crois toi et moi, Emily. Si tu n'as rien à faire cette nuit, attends-moi ici. Je viendrais.

Il se détacha d'elle au moment même ou les rayons l'atteignait de nouveau. William frissona tandis que sa peau se mettait de nouveau à briller. Il ne détala pas tout de suite. Il prit le temps de jeter un regard à la jeune femme, de lui tendre un sourire, puis se lança hors du parc, disparaissant comme une flèche. Il reviendrait. Il lui devait certaines réponses...

[ On continu sur le même topic ensuite ou tu préfères départager ?? ^^ ]

[On départage. Qui commence?]

Emily sentait les larmes lui monter aux yeux. Elle ne voulait pas que William la voit en cet état de faiblesse. Pour qui la prendrait-il? Une idiote sentimentale? Une ado en crise? Il serait désemparé, prendrait la faute sur lui... Il ne fallait pas. Elle empêcha son corps de réagir à la manière qu'il aurait voulu. Rien ne coula sur ses joues.
Le mot résonna et, dans les oreilles d'Emily, des échos retentirent. Non, il n'était pas le seul. Cela ne voulait en aucun cas dire qu'il y en avait beaucoup, ou qu'ils étaient tous à Forks, mais pour Emily la fouineuse, cela expliquait des choses. Il faudrait qu'elle revoit ses théories à partir de cela. Pourtant, ce n'est pas à son cahier classeur que la demoiselle pensa. Le visage de William envahissait son champ de vision et sa voix résonnait dans ses petites oreilles d'elfe.
Le bel homme se détacha de son arbre. Il recommença à parler, et Emily se concentra sur ce qu'il disait, empêchant le flot d'émotion de déferler sur elle.
- Excuse-moi si je t'ai effrayé. Mais si tu as des questions... je préfère que tu attendes ce soir.
Elle hocha de la tête sans rien dire. Le sourire de William s'agrandit, et elle découvrit une nouvelle expression sur ce visage d'ange.
- Je n'ai plus beaucoup de temps devant moi. Je ne t'oublierais pas... je reviendrais te voir lorsqu'il fera nuit. J'espère que demain il fera un peu moins beau mais...
L'orpheline esquissa un sourire. Ses larmes allaient bientôt franchir sa barrière virtuelle. Elle serra les poings, empêchant le déluge. William fit un pas, hésitant. Elle le vit prendre une inspiration. De nouveau, comme précédemment - repenser à ce moment emplie Emily d'une nouvelle émotion, l'euphorie - il se testait. Puis il s'avança, sur de lui, et la prit dans ses bras. Elle ne fit pas un geste, ne l'enserra pas, mais elle laissa sa tête aller contre son torse. Il devait faire une tête et demi de plus qu'elle. Elle sentait contre son crane le creux du menton de William. Une larme lui échappa.
- Nous avons beaucoup de choses à nous dire je crois toi et moi, Emily. Si tu n'as rien à faire cette nuit, attends-moi ici. Je viendrais.
Elle hocha la tête, et il la lacha. Les rayons du soleil le frappèrent en pleine figure, et de nouveau, il fut incandescent, sa beauté avait une aura de diamant. Il lacha un sourire en direction d'Emily et disparut.

La jeune fille se traina vers le banc, posa son sac à côté d'elle, ouvrit la barrière. Elle tomba en larmes, la tête posée entre ses deux genoux.

[ Je m'en charge ! ^^

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