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 Keira H. Nelson

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MessageSujet: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMar 24 Fév - 12:38

Identité


Nom : Nelson
Prénom : Keira, Hazel.
Surnom ou diminutif : K.
Lieu de naissance : Campus universitaire de la fac de Salt Lake City, dans l'Utah.
Date de naissance : 30 juin 1989
Âge : 20 ans.

Profil


Caractère : {Keira est une jeune femme volontaire et sans illusions naïves; la vie ne lui a jamais fait de cadeau et elle sait généralement à quoi s'en tenir. Il est difficile de la rouler, mais elle apprécie lorsqu'on lui permet de relâcher la pression en riant ou en passant un bon moment. Lorsqu'il le faut, elle sait parfaitement refuser quelque chose fermement et sans se démonter, mais accepte aussi d'avoir tort lorsque c'est le cas. Sa nature la pousse à faire attention aux gens qu'elle aime tant que cela n'empiète pas sur sa liberté; elle n'est pas dépensière et gaspille peu. Lorsqu'elle se fixe un but, en général, elle l'atteint quels que soient les moyens utilisés; sous sa carapace extrêmement dure se cache un être fragile, mais celui qui cherche à la briser fera bien de préparer un plan infaillible, parce que ça n'est pas demain la veille que quelqu'un brisera à nouveau Keira Nelson.}
Manies : Keira a la fâcheuse tendance de se ronger les ongles et se mordiller les lèvres; elle est d'une nature nerveuse, et ces légers tics font partie intégrante de sa personnalité.
Phobies : Elle a peur de paniquer. La seule idée de se laisser aller à la panique la terrifie; elle sait de quoi elle est capable lorsqu'elle perd le contrôle, et cela la tétanise d'angoisse.
Amour : {Rien pour l'instant}
Nature : {Humaine descendant d'un Quileute; avec son arrivée à Forks, il y a fort à parier que la concentration de vampires au mètre carré finira par réveiller ses gènes Quileutes.}


Liens : {None}

Apparence Physique : {Keira a des cheveux bruns qui lui arrivent à peu près à la hauteur des épaules et dont elle ne prend pas particulièrement soin; la plupart du temps ils sont attachés sur sa nuque avec un élastique dont la couleur importe peu. Sa peau est pâle, comme celle de toute sa famille du côté maternel, et ses yeux bleus lui viennent, dit-on, de sa grand-mère paternelle - même si leur forme étroite n'est pas sans rappeler ceux de son père, qui lui-même tenait ce trait de son propre géniteur. Enfant, elle était une petite fille plutôt maigre; après l'adolescence, elle est devenue une jeune fille élancée et nerveuse. Sa grande taille, pour une femme, et les attaches exagérées de ses os ont, une fois mis ensemble, quelque chose de disgracieux; voilà pourquoi en général, malgré le climat agréable de Salt Lake City, Keira ne porte que très rarement des manches courtes ou des jupes. Cependant, son visage est agréable et inspire la confiance - avec le temps, elle a appris à jouer de cette particularité inhérente à son physique. Ses sourcils s'aplatissent parfois de façon très sérieuse lorsqu'elle est soucieuse; c'est chez elle un signe d'anxiété qui ne trompe pas. Ses lèvres sont généralement craquelées ou enduites de baume; en plus de se ronger les ongles, elle passe son temps à se mordiller les lèvres.}

Histoire


{voir posts suivants}

Hors-Jeu


Personnalité sur votre avatar : Eva Green
Âge : 17
Girl or Boy : G
Double compte {à édité si oui plus tard} : Non
Comment avez-vous connu le forum ? : {En rebondissant de partenariat en partenariat ...}


Dernière édition par Keira H. Nelson le Mer 25 Fév - 18:45, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMar 24 Fév - 12:43

At First {Les parents de Keira étaient encore à l'université lorsqu'elle est née. A la fin de son semestre, sa mère décida d'arrêter provisoirement ses études - et ne s'y remit jamais par la suite - pour travailler dans un supermarché, et son père s'arrangea pour être employé dans un magasin de quincaillerie. Ils réussirent à vivre de cette façon pendant cinq ans, dans un appartement étriqué et insalubre de la périphérie de Salt Lake City. Au bout de ces cinq années, la mère de Keira décida de rompre avec son père et d'aller s'installer chez un de ses collègues de travail du supermarché qu'elle épousa l'année suivante. Keira dut aller vivre chez elle, pendant que son père reprenait la route, en bon "gypsy" qu'il était; la grand mère de Keira était une hippie itinérante, et avait élevé son fils sur la route - il semblait donc tout naturel que libéré de ses attaches, il reprenne ce mode de vie. Lorsqu'il repassait dans l'Utah, il venait toujours voir Keira, et la couvrait de cadeaux complètement improbables dénichés aux quatre coins du pays, voire même au-delà.

Quand Keira eut sept ans, sa mère accoucha d'une petite soeur, la toute première d'une série de trois; l'appartement d'Adam avait beau être spacieux pour un appartement de la ceinture de la ville, Keira prit l'habitude de passer plus de temps que raison au terrain vague en bas de l'immeuble, se balançant des heures entières dans le pneu usé suspendu à un vieil arbre qui faisait office de balançoire, entre les métaux rouillés, les flaques de boue et les seringues cassées. Elle y fit la connaissance des enfants du voisinage, et tout particulièrement de Jalil, un petit garçon à peine plus âgé qu'elle qui allait devenir son camarade de prédilection dans les années à venir.

Lorsqu'elle apprit à lire, elle dévora d'une traite les rares manuels de cuisine de sa mère, et celle-ci lui remit sa carte de bibliothèque; tous les samedis après midi, elles allaient, toutes les deux, puis avec les petites soeurs au fur et à mesure qu'elles naissaient, à la bibliothèque emprunter le livre de la semaine.
A la naissance de sa seconde soeur, lorsque Keira avait dix ans, les problèmes d'argent commencèrent à se faire gravement sentir. Les garde robes furent limitées, et Keira, qui devait garder ses habits en l'état pour pouvoir ensuite les passer à ses soeurs, commença à partager les vêtements avec sa mère. Très grande et dégingandée pour son âge, elle paraissait facilement quelques années de plus, et les vêtements maternels ne firent qu'accentuer cette impression.

Elle prit l'habitude de traîner de plus en plus souvent avec ses amis du quartier après l'école; Jalil et les autres, majoritairement des garçons, étaient une compagnie à laquelle elle s'identifiait aisément, et ils formaient un petit groupe indissociable, dont le principal passe-temps était de tagguer les murs du terrain vague et des immeubles, errer dans les rues sans rien faire et apostropher les passants tout en restant en bande.
Lorsqu'elle eut treize ans, sa troisième soeur acheva de serrer les cordons de la bourse familiale; on dut dire adieu à toutes les sorties au cinéma ou même en ville, le budget ne le permettait plus.

Une après-midi d'été, pendant que la plupart des enfants du quartier étaient allés faire un tour en ville, vacances aidant, Keira et son ami Jalil firent une petite descente discrète dans la cave familiale de Jalil, où son grand frère cachait fort peu astucieusement ses réserves d'herbe. Avec un seul pétard mal roulé, ils marchèrent sans but précis, seulement à la recherche d'un endroit tranquille où on ne risquait pas de les reconnaître s'ils étaient pris à fumer. Ils finirent par s'arrêter dans une rue en cul-de-sac complètement délabrée, derrière une benne à ordures, et allumèrent leur joint; la sensation toute nouvelle pour leurs corps peu habitués les laissa presque amorphes et complètement euphoriques pendant une bonne quinzaine de minutes. Seulement, le shit était visiblement coupé à quelque chose de pas très net, car Jalil, qui avait nettement plus tiré que Keira, dut aller vomir dans un coin. Pendant ce temps, Keira, adossée à un mur, laissait ce nuage cotonneux l'envahir. Soudain, elle entendit un bruit de course; quelqu'un arrivait en courant vers leur ruelle. A la hâte, elle jeta le mégot par terre et tenta d'afficher un air décontracté; quelques secondes plus tard, un homme déboula dans la rue, poursuivi par une bande de jeunes vociférant. Il était très grand, mince, vêtu d'un long manteau étonnant pour cette saison chaude, et portait un chapeau et des grosses lunettes noires. Lorsqu'il arriva au bout de la rue et constata qu'il ne pouvait plus avancer, il se retourna pour faire face à ses assaillants.

Et tout se passa très vite.

Tout d'abord, il enleva ses lunettes, et Keira eut le souffle coupé par la délicatesse de ses traits - cet homme était d'une beauté merveilleuse. Presque au même moment, contrairement à son réflexe d'admiration, l'adolescente sentit un frisson lui parcourir l'échine, et son visage se contracta en une grimace. Instinctivement, elle plaqua sa main contre la paroi de la benne à ordure si fort que son empreinte y resta gravée; au même moment, l'un des jeunes hurla et brandit un revolver - Keira n'aurait pas su dire de quoi il s'agissait, son expérience en la matière se limitant aux films de série B. L'homme acculé sourit et se campa fermement sur ses deux jambes, les poings sur les hanches, avec un air de défi - le coup partit.

A partir de cet instant, il fut impossible à Keira de donner un sens logique à ce qui était arrivé. La balle atteignit l'homme en pleine poitrine, mais ricocha violemment en direction du mur; avec un réflexe digne des animaux les plus agiles, Keira se baissa juste à temps pour éviter le projectile, qui s'enfonça dans le mur au dessus de sa tête. L'homme se retourna et courut droit vers le mur qui fermait la rue, sauta prestement dessus, rebondit et en profita pour saisir au vol un lampadaire; continuant sur sa lancée, il remonta toute la rue par les airs, de tube métallique en tube métallique, jusqu'à enfin parvenir à une zone ensoleillée qui marquait la fin de la ruelle. Keira n'était plus à ça près, mais elle aurait pu jurer que dans la lumière, elle avait vu son visage scintiller de mille feux.

En un instant, tout avait disparu. L'homme, ses assaillants, toute la scène; Keira, subitement épuisée, se laissa tomber par terre, et ferma les yeux.
Jalil la retrouva une minute plus tard, évanouie, les coutures de ses vêtements abîmées, bien qu'encore en place, une balle encastrée dans le mur au-dessus de sa tête, et une étrange forme de main dans la benne à ordures juste à côté. En la réveillant, il ne lui posa pas de questions - et Keira ne raconta jamais ce qu'elle avait vu. Ils en conclurent que le shit volé au grand frère de Jalil était vraiment coupé avec n'importe quoi, et l'épisode fut clos.

*
Un jour, alors que Keira avait quatorze ans, Jalil arriva au terrain vague avec un air de conspirateur; il était entré dans l'affaire familiale - affaire en réalité uniquement gérée et prise en charge par son frère aîné. Les deux adolescents passèrent alors tout un été dans divers quartiers de la ville, s'éloignant de plus en plus du leur sans être le moins du monde inquiets. En tant que revendeurs, ils avaient eux aussi droit à une part sur la marchandise; quelques fois, ils prenaient un peu d'argent sur la marge de prix pour aller au cinéma ou s'acheter des bricoles; le reste du temps, ils se contentaient de paiements en nature en tranchant quelques barrettes dans un savon ou en piochant une poignée dans un pochon. Le grand frère de Jalil n'avait rien d'un caïd du grand banditisme; il ne faisait que dealer quelques kilos d'herbe pour arrondir ses fins de mois, et se reposait uniquement sur lui-même, Jalil et Keira en ce qui concernait la vente. Ne touchant même pas au crack, il n'était en rien la priorité des autorités locales, et tant que Keira et Jalil, tous les deux très fins et quelconques, passaient inaperçus, leurs affaires marchaient parfaitement. Pour son entrée au lycée, la jeune fille put enfin acheter tous les manuels scolaires dont elle avait besoin. Le peu d'argent qu'elle avait la présence d'esprit de garder, elle le mettait entre les pages des quelques romans qu'elle rangeait sous son lit, faute de place.

En classe, Keira n'avait rien à envier aux autres élèves, et la réciproque était tout aussi vraie; ils étaient tous plus ou moins dans la même situation. Le lycée près de chez elle n'avait même pas de gymnase, et les professeurs semblaient n'avoir aucune envie d'y enseigner. Ne faisant partie d'aucune bande spécifique, Keira passait souvent ses pauses déjeuner à errer dans les couloirs ou à lire à la bibliothèque de l'école. Elle n'aimait pas spécialement traîner avec Jalil dans ces moments-là, tout simplement parce qu'elle n'avait aucune envie d'associer leur amitié aux histoires sordides du lycée. Pour elle, ce qui se passait entre Jalil et elle se passait de mots.

Un jour, elle eut une brève histoire avec un garçon du club de théâtre, mais découvrit bien vite qu'il n'était absolument pas son type. Elle se rabattit quelques mois plus tard sur le gothique de service, mais la découverte de son corps complètement couvert de piercings la fit rompre immédiatement. Après ces deux ratés, elle décida qu'elle n'était peu-être pas une fille super sociable, et cessa de lutter pour avoir des contacts humains. Se concentrer sur elle-même suffisait amplement; elle mesurait déjà bien plus d'un mètre soixante-quinze et sa silhouette dégingandée était agrémentée de quelques formes saugrenues depuis déjà plusieurs années. Ce fut à peu près à ce moment-là qu'elle cessa de prélever de l'argent sur les commissions du frère de Jalil. Et, l'imitant, le jeune homme fit de même.


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Ils passaient désormais des soirées entières au pied de l'immeuble, à fumer tranquillement, parfois avec quelque chose à manger à côté ou une bonne couverture. Les hivers, à Salt Lake City, étaient froids.
Les étés, par contre, dépassaient facilement la barre des trente degrés; l'été de ses quinze ans, Keira prit l'habitude de porter des marcels en coton lâches et laissa tomber ses jeans pour un pantalon en lin écru qu'elle avait pu s'offrir en prélevant exceptionnellement de l'argent plutôt que de prendre quelque chose à fumer. Découvrant ainsi sa peau blanche qui s'obstinait à ne pas vouloir dorer même sous le soleil le plus intense, elle commença également à détacher ses cheveux, généralement coupés à l'artisanale et attachés négligemment sur sa nuque. Fumer, par ces temps de chaleur, relevait du miracle; les recettes baissèrent provisoirement, du fait de la saison. Un soir, alors que Jalil n'était pas descendu de chez lui, Keira décida d'aller frapper à sa porte; lorsqu'il lui ouvrit, il avait une mine de déterré. Il la fit asseoir sur une chaise du salon et lui apprit la nouvelle; son grand frère Conrad avait décidé de diversifier son offre, et se lançait désormais dans la commercialisation de tout ce qui était cailloux et poudre. Il profitait, ce soir-là, de l'absence de leurs parents pour se rendre à l'autre bout de la ville afin de s'approvisionner et tester ce qui était disponible près de là où il obtenait son herbe. Visiblement, Jalil lui avait tout simplement dit que, mineur ou pas, il ne vendrait rien de plus risqué que de l'herbe. Keira approuva; plusieurs de leurs amis avaient déjà disparu du quartier pour s'être trop approchés de commerces instables et dangereux. Et s'ils n'était plus là, c'était même parfois de façon définitive et sans appel. On n'avait pas besoin de Keira chez elle; elle décida de rester tenir compagnie à son ami pendant quelques heures, quitte à rentrer lorsqu'il se ferait terriblement tard. Ils décidèrent de s'installer dans la chambre de Conrad, puisque Jalil dormait sur le canapé familial, et après quelques recherches finirent par dénicher sous un tiroir de son armoire quelques sachets au contenu prometteur. La chambre en elle-même était un désordre; les draps du lit étaient roulés en boule dans un coin, des filtres de cigarette traînaient partout sur le bureau, jusqu'entre les touches du clavier d'un vieil ordinateur à écran cathodique. Des décorations diverses étaient accrochées aux murs lézardés, en dépit total du bon sens, ou même d'une quelconque esthétique d'ensemble. Jetant leurs sandales dans un coin déjà encombré, ils s'installèrent sur le lit et allumèrent un narguilé trouvé dans l'armoire; la fumée ne tarda pas à envahir la pièce. La chaleur était insoutenable, même de nuit, et l'air encombré de fumée n'aidait pas. Ils auraient voulu, l'un comme l'autre, se lever pour ouvrir quelque chose, la porte, la fenêtre, mais ils gisaient sur le dos, sur le matelas, incapables de faire un geste. Jalil avait lourdement dosé ce qu'il avait mis dans le narguilé; il leur fallut de longues minutes pour que les effets euphorisants commencent à se dissiper. Lorsqu'elle ne sentit plus en elle que du sommeil, Keira trouva la force et la volonté de rouler sur le côté, et d'appuyer sa tête sur le ventre de Jalil, paisiblement. Assommé par la chaleur, il avait ôté son t-shirt quelques minutes auparavant. Ils restèrent longtemps immobiles ainsi, jusqu'à ce Jalil la saisisse par les hanches pour la tirer jusqu'à lui - ils échangèrent un long baiser. Cet instant qui dura des siècles prit fin lorsque Jalil bascula au-dessus d'elle; la fumée s'était alors presque complètement dissipée, et ce fut alors que Keira leva les yeux, et qu'elle le vit. Un miroir, très grand, fixé au plafond juste au-dessus du lit. Son premier réflexe fut de trouver ça carrément glauque; puis elle s'attarda une fraction de seconde sur ce qu'elle y voyait, et la beauté du tableau la laissa le souffle coupé. Son corps à elle, blanc comme une porcelaine, et celui de Jalil, noir comme de l'obsidienne, enlacés. La vision était sublime. Les larmes aux yeux, elle enfouit son visage dans le cou du garçon. Ce fut une nuit magnifique.

A la fin de l'été, le retour au lycée fut relativement brutal; Keira détestait l'idée de devoir absolument se préparer pour les SATs, auxquels sa mère tenait plus que tout. Elle dut également commencer à s'occuper de ses petites sœurs, puisque leurs deux parents faisaient de plus en plus d'heures supplémentaires au supermarché; passant de moins en moins de temps dehors et de plus en plus de temps enfermée chez elle, elle commença à tourner en rond et à ruminer des idées noires. Le frère de Jalil s'était loué les services de quelques autres gamins du quartier moins scrupuleux vis-à-vis de la coke que ne l'étaient son frère et son amie - quant à la relation entre Keira et Jalil, rien n'avait changé, à cela près qu'il leur arrivait parfois de passer un nuit ensemble à l'occasion. Ayant presque cessé ses activités peu légales, elle dut prendre un travail à mi-temps au supermarché où travaillait sa mère; gérer à la fois ce travail et le lycée, voilà qui relevait du cauchemar. Elle passa l'année ainsi, à toujours tenir davantage, plus longtemps, et arriva aux vacances d'été complètement épuisée. A partir de ce moment, les jours qui passaient se ressemblaient tous; elle se demanda souvent si c'était ça, grandir. Elle espérait que non. Les deux années suivantes se déroulèrent sur le même ton, pénibles, harassantes, ennuyeuses.}


Dernière édition par Keira H. Nelson le Mar 24 Fév - 17:46, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMar 24 Fév - 12:43

Anecdote : {Keira arriva bientôt à quelques semaines du SAT; elle mettait à profit les heures de la nuit où ses soeurs dormaient pour réviser et travailler en vue de l'examen. Elle savait parfaitement que sa mère n'avait pas de quoi lui payer l'université, mais espérait tout de même une bourse qui lui permettrait de faire sa première année... l'idéal aurait été de pouvoir suivre les quatre années d'études qui l'auraient menée à un master, mais à 6 500 dollars l'année, elle était loin de pouvoir se le permettre. De plus, elle habitait à l'opposé de l'université et louer une chambre reviendrait bien trop cher; mais elle avait décidé qu'à tenter sa chance, elle ne risquait rien. Aussi tentait-elle de travailler sérieusement en vue de l'examen, et Jalil, qui avait quitté le lycée lorsqu'il était junior, venait souvent passer des soirées entières à la regarder réviser. Lorsqu'elle était de nuit au supermarché, elle arrivait au lycée dans un état déplorable, mais gardait toujours un oeil ouvert pour suivre, quitte à prendre le bus en fraude pour rentrer et dormir dedans; plusieurs fois elle se retrouva ainsi au terminus et dut rentrer chez elle à pied.

Quelques jours avant les examens, son quotidien fut légèrement bousculé; quelques jeunes membres d'un gang local à qui elle avait vendu un peu d'herbe par le passé vinrent la trouver au lycée, et leurs intentions étaient tout sauf pacifiques. Ce qu'elle put clairement tirer de leurs discours hachés, mâchés et entrecoupés d'argot fut qu'ils appréciaient plus que moyennement l'expansion du commerce d'herbe de Conrad à un commerce plus éclectique, et puisqu'ils n'avaient qu'elle sous la main, ils lui firent comprendre que si la concurrence ne cessait pas rapidement, c'était elle qui allait avoir de sérieux problèmes.
N'étant pas particulièrement impressionnable puisqu'elle avait souvent eu affaire à ce genre de personnes, Keira se contenta de hausser les épaules, et ne pensa même pas à répéter ce qui s'était passé à Jalil; après tout, ces affaires n'étaient plus son problème. Elle n'avait strictement rien à faire de ces histoires de gangs, trafic, herbe ou pas herbe, coke ou pas coke, ça ne la regardait plus. Ses journées étant occupées par des codes barres, des têtes de gondole et des livres de cours, elle n'avait plus vraiment de temps de cerveau disponible à accorder à quelques têtes brûlées qui la prenaient pour une frêle demoiselle impressionnable. Seulement, ce qu'elle n'avait pas réalisé, c'était qu'un gangster en herbe est une chose, et qu'une bande de gangsters en herbe réunis en était une autre. En troupeau, l'homme se sent moins vulnérable, quelle que soit le degré d'inconscience de l'action qu'il projette de mener à bien. Ou à mal, dans ce cas.

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Le jour de l'examen, elle arriva au lycée le ventre noué, le nez dans ses livres pour des relectures de dernière minute. Elle était pratiquement certaine de réussir; elle connaissait tout sur le bout des doigts. Elle avait bien dormi la veille, avait pris un jour de congé au supermarché, tout allait pour le mieux. Le coeur battant la chamade, elle grimpa les trois étages jusqu'à la salle de cours transformée en salle d'examen dans laquelle elle devait être. Après avoir vu son nom affiché sur la porte, elle se détendit légèrement, et s'adossa au mur en attendant l'heure de l'examen, vérifiant régulièrement qu'elle avait bien ses papiers dans sa poche.
Alors qu'il ne manquait plus que cinq minutes pour qu'on fasse entrer la masse de lycéens attendant dans le couloir, Keira vit le chef junior du gang qui lui avait posé des problèmes en train de monter l'escalier. La "petite discussion" de la semaine précédente lui revint en mémoire, et elle tenta tant bien que mal de profiter de la foule qui obstruait le couloir pour se cacher; il ne manquerait plus que cette bande d'abrutis lui fasse manquer son examen!

Seulement, un couloir est un couloir, long et étroit, et la poignée de garçons eut tôt fait de la retrouver, non sans avoir plus que bousculé tous ceux qui étaient sur leur chemin. Keira jeta un rapide coup d'oeil à la baie vitrée par laquelle elle pouvait voir la cour du lycée et les immeubles les plus proches, tentant de voir si elle ne pouvait pas l'ouvrir pour sauter sur le toit de l'étage d'en-dessous en attendant que ces bonshommes se calment; elle préférait arriver en retard que repartir en ambulance, et ils n'avaient toujours pas l'air de vouloir rigoler. Mais la baie vitrée était hermétiquement fermée; il faut dire que dans ce lycée, l'administration se souciait peu de faire nettoyer les vitres, ni même de les faire remplacer lorsqu'elles étaient criblées d'impacts de balles comme celle-ci. Elle regarda le mini-chef arriver sur elle avec un air mauvais et redressa le menton pour lui montrer qu'il en faudrait davantage pour l'impressionner; après quelques mots qui comprenaient plus de vulgarité que de réels mots en langue anglaise et qui signifiaient en gros qu'elle avait été prévenue, il la saisit par son haut et la plaqua violemment contre la vitre dans un bruit sourd qui lui coupa net toute respiration; son crâne avait heurté la vitre presque plus violemment que son tronc. Quelques cris retentirent, et Keira releva la tête en tentant d'ignorer la douleur qui irradiait complètement sa cage thoracique et son dos. Elle n'aurait peut-être pas dû; il entreprit de la bourrer de coups de poing et la jeta contre la lourde vitre à plusieurs reprises, jusqu'à ce que, à l'étonnement général, la vitre cède violemment et laisse Keira rejoindre le goudron de la cour par la voie la plus rapide possible, accompagnée d'une pluie d'éclats de verre tranchants. Les impacts de balle non réparés avaient fragilisé la plaque de verre; les chocs violents infligés à la surface avaient achevé le matériau déjà affaibli.
Les garçons à l'origine de l'incident prirent rapidement la fuite avant d'être accusés de meurtre, car lorsqu'on descend trois étages par les airs pour s'écraser sur du bitume, il est rare que l'on se relève en pleine forme. Keira resta effectivement évanouie plusieurs heures, et se réveilla aux urgences de l'hôpital local. Lorsqu'elle voulut se lever, une douleur terrible s'empara de son corps tout entier; elle était couverte d'hématomes noirs d'une taille impressionnante, et n'osa même pas examiner son dos. Chaque centimètre carré de sa peau était strié de coupures nettes et profondes, pour la plupart; ses avant-bras, qu'elle avait croisés devant son visage pour se protéger, étaient les plus abîmés. Mais lorsqu'un médecin arriva avec ses radios, il lui apprit avec une surprise non dissimulée qu'elle s'en était tirée à bon compte; à part une cheville violemment foulée, elle n'avait rien de grave; pas un seul os cassé, pas une seule fêlure; c'était, à en croire le docteur, à ne rien y comprendre.
Mais sitôt qu'elle eut compris qu'elle n'avait rien de dangereux, Keira prit ses cliques et ses claques et rentra s'allonger chez elle; puisqu'elle n'avait rien de préoccupant, autant faire sa convalescence à la maison, là où on ne lui facturerait pas son repos une fortune.

Dès le lendemain, elle se sentait mieux, et décida qu'elle aurait toute sa vie pour se remettre du fait d'avoir raté son examen; mieux valait s'occuper du plus urgent. Profitant du fait que les trois petites étaient à l'école et leurs parents au supermarché, elle descendit quelques étages pour aller sonner chez Jalil et le mettre au courant. La réaction du garçon fut largement proportionnelle à l'état de Keira; elle dut lui faire promettre de ne pas s'en mêler, et de laisser Conrad gérer tout seul le merdier qu'il avait lui-même généré. Avec mauvaise grâce, il accepta, et offrit de passer la journée à s'occuper d'elle plutôt qu'à vendre ce qu'il avait à vendre ce jour-là. Keira déclina l'offre en invoquant sa fatigue, et le mécontentement éventuel du client, car elle se doutait que Jalil n'aurait aucun problème à la regarder dormir toute la journée. Il finit par plier, et raccompagna Keira chez elle avant de partir; il l'étreignit doucement pour ne pas lui faire mal, et l'embrassa sur le front. Elle aimait ça. Après un dernier geste de la main, il disparut dans les escaliers, et Keira verrouilla sa porte plutôt deux fois qu'une. L'ironie était particulière; c'était seulement après avoir arrêté les affaires illégales que celles-ci lui attiraient des ennuis. Heureusement, sa vision du monde fut loin d'être bouleversée; elle savait parfaitement que la justice était un concept qui ne lui était pas accessible autrement qu'en théorie.

Dans la soirée, alors qu'elle attendait que sa mère et son beau-père rentrent, alors que les petites regardaient la télé, le téléphone sonna. Keira décrocha machinalement, occupée par les portions de surgelé qu'elle était en train de passer dans le micro-ondes.
La voix qu'elle entendit dans le combiné lui fit lâcher la boîte qu'elle tenait.

Dix minutes plus tard, elle était en bas de l'immeuble et traînait derrière elle un Conrad réticent qu'elle avait tiré du lit en moins d'une minute. Plusieurs de ses coupures se rouvraient et elle essuyait régulièrement le sang qui perlait; le contact de ses doigts sur les coupures piquait atrocement. Enfin, ils arrivèrent à leur but; un endroit carrément glauque, sorte de terrain vague au cœur même d'un cul-de-sac entre deux immeubles qui menaçaient de s'écrouler à tout instant et n'étaient occupés que par des squatteurs et des junkies, les deux ne faisant le plus souvent qu'un seul - bien qu'ils soient beaucoup.
Devant la palissade qui clôturait le terrain se tenait un groupe assez imposant de gangsters en herbe, et d'autres un peu plus âgés, expérimentés, et surtout, inquiétants. La plupart d'entre eux avait un revolver coincé dans le pantalon, qu'ils avaient pourtant large. Keira plissa les yeux pour tenter de mieux les distinguer; s'il y avait eu un jour des lampadaires dans le quartier, cela faisait longtemps qu'ils ne fonctionnaient plus. Enfin, elle vit ce qu'elle était venue chercher; ou plutôt, qui elle était venue chercher.

Jalil était assis sur un baril métallique complètement rouillé, ses bras immobilisés par une ceinture; un type à l'air franchement antipathique et aux multiples tatouages tenait une arme braquée sur sa tempe. Keira déglutit, et laissa Conrad traiter avec celui qui se prétendait leur chef, non sans jeter des regards hargneux à celui qui lui avait fait faire son petit vol plané la veille et à qui elle gardait un chien de sa chienne. Dans le même regard, elle réussit à lui faire comprendre rapidement que a) il en fallait beaucoup pour la terrasser, et que b) il ne s'en tirerait pas comme ça. Soudain, son attention fut détournée par Conrad qui haussait la voix; son adversaire, n'aimant visiblement pas ce nouveau ton sur lequel on s'adressait à lui, porta la main à sa ceinture à la recherche de son arme, mais Conrad fut le plus rapide et la saisit avant lui. Seulement, il était tout seul face à une bande de gangsters armés; ceux-ci se rapprochaient d'ailleurs de plus en plus; même celui censé tenir Jalil en respect se détourna de son prisonnier et pointa son arme vers Conrad. Le jeune homme, qui n'attendait que ça, se leva subrepticement et donna un violent coup de pied dans le baril, qui fut projeté sur l'homme le plus proche, lequel trébucha et s'étala par terre non sans avoir malencontreusement pressé la gâchette de son revolver; quelqu'un, touché à la jambe, poussa un cri déchirant qui suffit à provoquer une effervescence suffisante pour que Keira puisse se faufiler jusqu'à Jalil et le débarrasser de la ceinture qui lui entravait les bras; cette fois, il l'étreignit de toute sa force, quitte à lui faire mal. Mais cela ne dura qu'un instant; Conrad était aux prises avec une grande partie des gangsters qui pointaient leur arme vers lui, tandis qu'un autre groupe se dirigeait vers Keira et Jalil; soudain, celui-ci reçut un violent coup de crosse à l'arrière du crâne et s'effondra sur le sol, pendant que quelqu'un arrivait derrière Keira et la ceinturait sans aucun effort. La jeune fille se débattit, gesticula et rua dans tous les sens; rien ne put y faire. Devant elle se tenait celui qui l'avait faite passer au-travers de la vitre la veille; il la fixa d'un air victorieux et l'abreuva d'injures. Keira, qui avait elle aussi un langage très fleuri si elle s'en donnait la peine, se fit une joie de lui répondre sur un ton encore plus vulgaire. Soudain, le voyou grimaça; on venait de lui agripper le pied. Jalil reprenait conscience et semblait décidé à ne pas tolérer que l'on traite son amie de cette façon. Avant qu'elle ait eu le temps de dire quoi que ce soit, le coup de feu retentit, et la balle traversa la tête de Jalil de part en part.

Keira hurla. Elle hurla plus fort qu'elle n'avait jamais hurlé de toute sa vie. Elle hurla si fort qu'on l'entendait probablement aussi bien sur la côte est que sur la côte ouest. Le voyou, content de lui, ricana; ce fut la dernière fois que l'on vit ses dents, car Keira, dans une ruade pleine de fureur, lui décocha un violent coup de pied au milieu de la figure qui l'envoya immédiatement au tapis. D'un coup de crâne en arrière, elle pulvérisa le nez de celui qui la maîtrisait et profita de l'instant d'inattention suivant l'enfoncement total de son appendice nasal dans le crâne de son agresseur pour arracher son arme de son pantalon; elle n'avait jamais tenu une arme de sa vie, et ne savait absolument pas comment s'en servir; et surtout, elle ne perdit pas un instant à le découvrir. Comme possédée, elle saisit l'arme par le canon et se jeta violemment sur le meurtrier de Jalil qui se relevait à peine; avec une fureur que l'on n'aurait pas imaginé de la part d'une créature aussi frêle, elle se mit à frapper le jeune homme à la tempe avec la crosse de l'arme, encore et encore, jusqu'à faire voler en éclats la frêle paroi osseuse.
Les minutes qui suivirent se déroulèrent comme au travers d'un écran. Elle se souvint vaguement avoir hurlé jusqu'à ce que sa voix soit complètement cassée; elle se souvint avoir couru sur des kilomètres avec Conrad, les gangsters à leurs trousses. Elle se souvint s'être effondrée derrière une pile de barils du terrain vague près de chez elle lorsque son corps refusa de la porter ne serait-ce qu'un mètre de plus. Ensuite, plus rien. }


Dernière édition par Keira H. Nelson le Mar 24 Fév - 17:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMar 24 Fév - 17:42

Vie actuelle: {
Elle passa les deux semaines suivantes allongée sur son lit, sans bouger, sans parler. Elle mangeait à peine, et eut à plusieurs reprises besoin de l'aide de sa mère rien que pour prendre une douche. Son état, fort inquiétant, cessa en apparence assez vite, en comparaison du choc; son retour au magasin fut rapide, et elle passa à un contrat à temps plein. Keira n'avait plus ni le temps ni l'énergie de préparer le SAT pour l'année suivante, aussi se consacra-t-elle entièrement à son travail assommant sous les néons anihilateurs de toute pensée personnelle, effectuant encore davantage d'heures supplémentaires qu'il n'était humainement possible d'en faire. Qu'importe; elle apprit à aimer le vide qui se faisait dans son esprit lorsque l'épuisement ne lui faisait plus penser à rien. Peu à peu, les cicatrices de son agression s'effaçaient sur sa peau, jusqu'à disparaître; mais guérir son esprit n'était pas aussi facile. Deux longues années s'écoulèrent pendant lesquelles elle vécut en automate absolu; jusqu'à ce qu'un jour, le supermarché ferme ses portes.

Comme un malheur n'arrive en général jamais seul, Keira apprit deux jours plus tard, par courrier, la mort prématurée de son père, décédé de la même défaillance cardiaque que sa mère avant lui. Elle accepta qu'on lui envoie ses affaires - il n'avait rien de précieux à lui léguer, mais elle l'avait peu connu, et désirait savoir quel genre d'homme il avait été...
Dans ses affaires, qui tenaient somme toute dans un seul carton, elle trouva nombre de cartes postales et de photographies, ainsi que d'objets hétéroclites venus des quatre coins du pays. Le contenu du carton faisait chaud au coeur; il y avait également une pile de carnets usés jusqu'à la corne, parfois gondolés, parfois déchirés; désœuvrée, la jeune fille entreprit leur lecture, et découvrit avec bonheur qu'il s'agissait de carnets de voyage dans lesquels sont père consignait tout ce qui lui arrivait. Elle fut émue de trouver, glissées entre les pages, des photos d'elle que sa mère avait envoyées; elle apprécia de lire parfois qu'elle lui manquait. Bientôt, elle arriva à la fin du voyage de son père; mais il restait toujours une pile de carnets conséquente dans le carton. Intriguée, Keira entreprit de les classer par date, et commença sa lecture; l'écriture était élégante et courbe, rien à voir avec les gros pâtés de son père qui ressemblaient fort à sa propre écriture. Il ne lui fallut pas longtemps pour deviner que l'auteur de ces carnets était... sa grand-mère.
Keira ne savait pas si son père les avait lus; il n'en avait fait mention nulle part dans ses propres carnets. Au fur et à mesure de sa lecture, Keira finit par espérer découvrir quelque chose qu'elle avait toujours ignoré, bien qu'elle ne s'y soit jamais vraiment intéressée; l'identité de son grand-père maternel. Bien sûr, elle se doutait bien que vers la fin des années soixante, sa grand-mère hippie ne savait probablement pas elle-même qui était le père de son enfant; mais cela valait le coup de chercher entre les lignes.
Après de nombreuses relectures, Keira finit par identifier le carnet datant de la période à laquelle avait été conçu son père; en relisant encore et encore, elle finit par déterminer une tranche plus précise de trois ou quatre mois que sa grand-mère avait passée dans l'état de Washington, sans bouger, ce qui était assez rare pour être noté. Elle avait passé tout ce temps dans la région de Port Angeles, dans une réserve indienne peuplée par une tribu nommée les Quileutes. Keira fut étonnée; jamais de toute sa vie elle ne se serait douté qu'elle avait probablement du sang indien. Elle passa de longues heures à s'examiner dans un miroir, à la recherche d'un trait qui pourrait lui rappeler les visages typiques qu'elle connaissait; en cherchant bien, peut-être que ses yeux étroits pouvaient avoir quelque chose à voir avec une telle origine, ainsi peut-être que ses attaches épaisses...
Une idée avait germé dans sa tête. Elle fit d'autres recherches plus poussés, sur internet cette fois-ci, et découvrit que tout près de la réserve il y avait une espèce de petite ville nommée Forks, qui comprenait étonnamment peu d'habitants.

Son choix fut vite arrêté; avec la fermeture du magasin, elle ne pouvait pas se permettre d'être une bouche de plus à nourrir. Plus rien ne la rattachait plus à son quartier d'origine; elle embrassa alors sa famille, récupéra sur son compte juste assez d'argent pour une installation sommaire ainsi que le voyage et donna ce qui lui restait à sa mère; et quelques semaines plus tard, elle s'installa dans un petit appartement du centre-ville, qui n'en était pas vraiment un, à deux pas de la bibliothèque. Lorsqu'elle se proposa comme assistante bibliothécaire, on l'embaucha sans même se soucier de savoir si elle connaissait son alphabet. En plus de ce job, elle en décrocha un second, également à mi-temps, au fast-food de la ville.
Keira avait désormais vingt ans et était installée, pour la première fois, dans son propre logis; et elle était déterminée à interroger le plus de gens possible pour découvrir réellement d'où elle venait, et qui elle était.}


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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 8:38


    Bienvenue Mademoiselle! Very Happy
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 11:15

Merci beaucoup !! ^^
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 11:27

Bienvenue!! ^^
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 11:53

Merci à toi, le seul Alpha du coin ^^
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 11:57

Mais avec plaisir, ma futur, peut-être, amie loup :p
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 12:07

Exactement^^ Vu la proportion vampires/loups, on va pas en plus se taper dessus entre loups xD (et je suppose, de plus, que ma transformation sera assez rapide.)
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 12:13

Yeahh!

Bin écoute, je vais poster mon post avec tout les liens de Syrus, si tu veux, tu y passera! :p
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 12:16

Ca me semble impeccable Very Happy Je vais attendre la validation de ma fiche, et je viendrai faire un tour^^ Ceci dit, attention. J'ai toujours des idées de scénarios franchement compliqués pour mes personnages et leurs relations :p
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedMer 25 Fév - 12:26

Pas de problèmes! Au contraire, de toute façon, je ne supporte pas les rps sans but, ou trop vague...
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_minipostedJeu 26 Fév - 17:48

Bienvenue à toi,

PRÉSENTATION VALIDÉE !

Pour le moment je te met dans le groupe des humains, préviens moi lorsque tu te seras transformée, je changerais ton statut.

Bon jeu à toi !
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MessageSujet: Re: Keira H. Nelson   Keira H. Nelson Icon_miniposted

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